vendredi 25 juin 2021

Enquête hydrologique

 Le rapport conclusif du BRGM sur la situation hydrologique est enfin paru et disponible sur le site de la ville (lire ici). Il est intéressant de le consulter et de lire ses principales remarques. Il permet aussi de dresser une cartographie de la situation communale ce qui est très important et permet d'appréhender les risques notamment lors des chantiers de construction.

Tout d'abord il rappelle ce que chacun sait depuis longtemps mas qui est enfin affirmé : « L’enquête a mis en lumière l’omniprésence des phénomènes de remontée de nappe (et d’humidité dans les sous-sols) sur la quasi-totalité du territoire. »

Ces remontées de nappes proviennent de la géologie de Clamart et de la faible profondeur des nappes phréatiques. En gros sur le plateau l'eau ne s'infiltre pas du fait d'un sous sol imperméable : elle va donc s'écouler. Le bois est le territoire le plus propice à l'infiltration des eaux. Enfin dans le bas l'urbanisation est telle que l'eau s'infiltre avec de nombreux obstacles : « Considérant que Clamart est une commune urbanisée, avec des sous-sols souvent inférieurs à 3 m sous le niveau du sol, et que les niveaux des nappes sont fréquemment autour de 3 m sous la surface du sol, il est évident qu’une partie des écoulements est perturbée par la présence des aménagements souterrains ...»

Le rapport n'oublie pas de dire à quel point certains quartiers sont dans des situations difficiles avec des immeubles inondés en permanence...

La cartographie des sensibilités aux remontées de nappes est la suivante :

« Neuf zones réparties en trois classes ont été définies. Six des neuf zones sont en classe A, en raison de la présence d’eau à faible profondeur. Deux sont en classe B, c’est-à-dire qu’elles pourront être sujettes à des remontées de nappe en très hautes eaux. Et une seule zone est en classe C, où la nappe est profonde. »

Il est important de savoir dans quelle zone on se situe pour pouvoir évaluer les risques que des travaux peuvent occasionner. En effet les recommandations sont claires :

Tout d'abord poursuivre le travail d'étude avec des suivis en continu. Mise en place d 'un plan d'intervention spécifique. Et surtout favoriser l'infiltration et le drainage et non les constructions étanches qui déséquilibrent les écoulements et les nappes. C'est à dire éviter les parkings souterrains notamment : l'exact inverse de la politique actuelle. Lorsque l'on voit le chantier du 9 rue du Trosy se faire sur l'emplacement même du rû de Clamart on comprend décidément que la bétonisation actuelle ne tient aucunement compte de cette situation. 

Le projet Hunebelle, même redimensionné, est au cœur de cette problématique, le stade étant précisément situé dans cette zone où l'eau est à trois mètres...

Les récentes pluies orageuses montrent l'importance de cette problématique dans la ville et persister dans l'artificialisation des sous-sols est une aberration. 



Dépassement et surcoût.

 Depuis l'origine nous dénonçons les risques de dépassement et de surcoût du projet. Le projet Hunebelle est économiquement problématique. Estimé à 20, puis 40, puis 50 millions d'euros, voilà maintenant l'enveloppe allouée en commission municipale s'élever à 96 millions! Ce n'est pas étonnant pour qui suit un peu les chantiers de ce genre et je renvoie au projet Le Gallo à Boulogne. C'est tout de même ici une dérive incroyable qui rappelle le doublement du coût du marché du Trosy qui pourtant n'a pas réalisé tout ce qui était prévu (la façade végétalisée par exemple). On peut se demander si les chiffres initiaux sont volontairement sous évalués pour faire passer la pilule (mais il y a quand même alors un manquement déontologique notamment pour l'enquêteur public...) ou si les chiffreurs sont incompétents. La troisième question c'est : où va l'agent? 

On sait d'où il vient, par contre : de nos impôts. Que ce soit le financement municipal ou les subventions, c'est de l'argent public, c'est le notre. Le centre culturel du Plessis Robinson a été marqué par un dépassement considérable également. C'est  une manie, de l'incompétence, du gaspillage.