dimanche 25 septembre 2016

à Meudon on refait le stade aussi...

... et cela va coûter moins de 8 millions. Tribunes, pelouse, club house, piste, aires de sauts, la municipalité de Meudon refait son complexe sportif. Concentrée sur la pratique réelle et non sur des ambitions virtuelles démesurées, cette rénovation tient compte des difficultés liées à l'écoulement souterrain sur la zone. En effet, le stade René Leduc se situe lui aussi en aval de la forêt. Les écoulements d'eau sont problématiques. On peut lire l'article du Parisien consacré à ce sujet ici. Aujourd'hui jour de rugby à Clamart. Nous avons compté entre 50 et 60 personnes dans la tribune... Le projet coûte donc à peu près 1 million du spectateur...

mardi 6 septembre 2016

Réponses...

Face à la contestation croissante contre ce projet aussi inutile que dispendieux, la Mairie tente de justifier ses décisions et de « vendre » ce projet à travers une campagne d’affichage inique où se mêlent fausses assertions et non-dits en évitant soigneusement d’évoquer les vrais problèmes. Ce n’est pas par ce style de communication digne des mauvaises publicités mensongères que la Mairie s’affranchira de son opacité et de l’absence de dialogue avec les Clamartois.
Sur la vétusté de la piste : Personne ne conteste la nécessité de rénover la piste de 400 m. vieille de plus de 30 ans. Mais ceci ne saurait justifier d’une part sa suppression et d’autre part la construction de tout un complexe démesuré dont le coût sera au moins 50 fois celui de la réfection de la piste et des sautoirs (coût du projet estimé à 50 M€ par la Mairie à comparer à environ 1 M€ que coûterait une simple rénovation du stade actuel).
Dans la lettre de mission du programmiste (p11), la Mairie elle-même utilise la formule sibylline « Libérer une parcelle pour un projet immobilier ». Cette formulation ambiguë ne peut qu’interroger légitimement les Clamartois. Pour sa part, le collectif a demandé des explications à la Mairie en réunion de comité de pilotage du quartier Centre, sur ce que recouvrait cette large notion de construction d’immeuble, mais sans évoquer la question de logements. La Mairie ne nous a pas répondu avec précision… Quant au PLU, présenté comme un garde-fou, l’argument ne manque pas de sel dans la mesure où la Mairie a fait modifier le PLU justement pour l’adapter à son projet (dans le nouveau PLU, le stade Hunebelle n’est plus en zone UL, mais en zone ULh ce qui lui permet d’implanter des commerces) !
Sur la forêt : Présentée ainsi, cette question est un faux problème et n’a d’ailleurs jamais été évoquée par le collectif : la forêt n’appartient pas à Clamart. La Mairie ne peut donc pas y toucher ! Par contre, plus inquiétantes sont les questions environnementales touchant le lien et la vue « ville-forêt », avec en particulier la perturbation sur l’écoulement des eaux souterraines engendrée par le décaissement de près de 70 000 m3 et la construction en pied de forêt d’un « barrage souterrain de 160 m de long sur 20 m de profondeur ». Quand on connaît les difficultés liées aux eaux souterraines déjà existantes dans les sous-sols des immeubles avoisinants, on ne peut qu’être inquiet sur cette question, sans parler des autres impacts écologiques induits notamment par la densification des activités et de la circulation sur ce quartier déjà surchargé…
Salle des fêtes : Là encore, cette question n’est pas un sujet et n’a d’ailleurs jamais été évoquée par notre collectif. Par contre, quid des gymnases et salle de sport existants construits depuis peu derrière les tribunes ? Comment leurs activités s’articuleront avec celles du complexe indoor ?
Sur la pelouse préservée : Là encore, le collectif n’a jamais douté de sa conservation. Mais qu’elle reste en libre accès, cela est donc un engagement ? Tant mieux ! Par contre, la question de la disparition de la piste de 400 m. et les difficultés induites sur le périmètre des activités d’athlétisme actuelles n’est en rien évoquée : L’athlétisme indoor ne remplace pas l’athlétisme extérieur. C’est une autre pratique et d’autres disciplines.
Pour tous les Clamartois qui voudront ou pourront payer leurs loisirs… ! Le mot miracle est lâché : « génération de recettes de fonctionnement ». Mais faire des recettes de fonctionnement n’est pas un but en soi ! On oublie que celles-ci deviennent surtout nécessaires en raison du coût prohibitif et de l’amortissement associé généré par la démesure du projet qu’il faudra effectivement financer ; et ce au détriment du budget de la Mairie qui sera alourdi et rigidifié sur des décennies par la contractualisation de PPP (PPP = Partenariat Public Privé) dont les retours d’expérience sont, c’est le moins que l’on puisse dire, peu attractifs et pénalisant sur le long terme pour les collectivités et les citoyens (voir dossier PPP du magazine Que choisir de juin 2016). Quant à la réalité des besoins qui justifierait l’ampleur de ce projet, aucune véritable information ! Par exemple, la question du parking n’est pas évoquée sur le fond. Entre les parkings déjà existants, Conservatoire, Mairie, Trosy et Desprez, le quartier Centre dispose de 750 places. Or le retour d’expérience montre que ce potentiel est actuellement sous exploité (diagnostic du PLU). Donc, dans le périmètre actuel des activités du quartier déjà très denses, la question de la nécessité d’un grand parking souterrain supplémentaire de 400 places se pose compte tenu de l’ampleur des travaux qu’il génère. D’autant plus que lors des grandes manifestations qui justifieraient peut-être un supplément de parking, la circulation est interdite dans le quartier pour des raisons de sécurité. Nous sommes donc, là encore, dans un processus d’ « autogénération » de besoins alimenté par la démesure du projet elle-même. Ajoutons que la question du stationnement dans le cadre d’une hypothèse d’accroissement d’activités devrait se poser à la lumière des fortes contraintes de circulation existantes dans la zone. En ce sens il aurait été grandement préférable de privilégier une zone de stationnement supplémentaire à l’extérieure de la zone d’activité en y incluant la future contrainte du terminal T10 prévu place du Garde. Où sont la vision d’ensemble et la cohérence des aménagements et travaux prévu dans le quartier ? Il est vrai qu’il ne reste plus beaucoup de terrain, compte tenu de l’ampleur du projet immobilier (celui-ci avec logements) prévu sur et autour des terrains de l’ancienne piscine… !
Ces affirmations partiales sous forme de citations dont on ne sait d’où elles sont tirées, sont dignes de publicités de mauvaise qualité qui font injures à l’intelligence des Clamartois. De nos discussions avec les différents clubs sportifs, il ressort des positions beaucoup plus nuancées : le rugby va devoir déménager 4 ans à La Plaine sans pouvoir accueillir de spectateurs. Les clubs d’athlétisme déplorent la destruction de la piste extérieure en raison des activités associées qui ne pourront être effectuées dans le cadre du stade indoor. Quant à La mutualisation du club house et la construction d’une salle de boxe, ainsi que la rénovation du terrain de rugby, besoins effectivement raisonnables, ils ne justifient certainement pas la démesure du projet. Tout cela peut très bien s’effectuer dans le cadre d’une simple rénovation du site actuel. De plus, l’insuffisance des installations d’athlétisme en Ile de France, si cela est vrai, est-ce le problème de Clamart ? celles de Clamart ont surtout besoin d’être simplement rénovées. En ces temps de rigueur, ajustons le projet au juste besoin de Clamart !